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Traité du désarmement

 

Traité du désarmement

Le Bureau œuvre pour le désarmement nucléaire et la non-prolifération, ainsi que pour le renforcement des régimes de désarmement des autres armes de destruction massive, telles que les armes chimiques et biologiques. Il encourage également les efforts de désarmement dans le secteur des armes conventionnelles, notamment les mines terrestres et les armes légères, très prisées dans les conflits contemporains.

Grâce au travail de l'Assemblée générale et de sa première commission, de la commission du desarmement et de la conférence sur le désarmement, le Bureau des affaires de désarmement fournit des services fonctionnels et organisationnels pour l'établissement de normes dans le domaine du désarmement.

Il encourage les mesures préventives de désarmement telles que le dialogue, la transparence et le renforcement de la confiance sur les questions militaires, ainsi que les efforts de désarmement régionaux, tels que le Registre des armes conventionnelles ou les forums régionaux. Enfin, il fournit des informations sur les efforts de désarmement des Nations Unies.

Le Bureau soutient le développement et la mise en place de mesures pratiques de désarmement dès la fin des conflits, notamment à travers le désarmement et la démobilisation des anciens combattants, ainsi que leur réintégration dans la société civile.

 

Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires

Traité multilatéral ouvert à la signature le 1er juillet 1968 à Londres, Moscou et Washington.

Il est entré en vigueur le 5 mars 1970, pour une durée initiale de 25 ans. Les conférences d'examen ont lieu tous les cinq ans. Lors de la Conférence de 1995 chargée d'examiner le Traité et la question de sa prorogation, le Traité fut prorogé pour une durée indéfinie. Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est un traité presque universel. Un État partie qui veut se retirer doit le notifier avec un préavis de trois mois.

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires distingue les États dotés d'armes nucléaires des États non dotés d'armes nucléaires. Les États dotés d'armes nucléaires sont ceux qui ont fait exploser une arme nucléaire ou un autre dispositif explosif nucléaire avant le 1er janvier 1967.

Ces pays sont la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union soviétique (aujourd'hui la Fédération de Russie). Réviser cette définition de façon à permettre à d'autres États ayant déclaré leurs capacités d'armement nucléaire d'adhérer au Traité nécessiterait un amendement du Traité. Les États non dotés d'armes nucléaires sont les États parties qui renoncent à acquérir des armes nucléaires.

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires comporte quatre dispositions principales inscrites dans ses six premiers articles :

Les États dotés d'armes nucléaires s'engagent à ne pas transférer d'armes nucléaires ni à aider un États non dotés d'armes nucléaires à acquérir d'armes nucléaires, de technologies connexes, ou le contrôle de telles armes et dispositifs; et les États non dotés d'armes nucléaires s'engagent à ne pas accepter le transfert d'armes nucléaires et à ne pas en fabriquer.

Des garanties sont créées pour garantir que les produits fissiles spéciaux fabriqués ou utilisés dans les installations nucléaires des États non dotés d'armes nucléaires servent uniquement des fins pacifiques. Ces garanties sont gérées par l' Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires reconnaît le droit de chaque État partie de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Il autorise les États dotés d'armes nucléaires à aider les États non dotés d'armes nucléaires à exploiter les technologies nucléaires à des fins pacifiques.

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires exhorte les États parties à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures relatives au désarmement nucléaire et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace.

Conférence des parties chargée de l'examen du traité en 2010

Plus d'informations sur les armes nucléaires

 

Armes de destruction massive

Les armes de destruction massive sont des armes conçues pour tuer une grande quantité de personnes, en visant aussi bien les civils que les militaires. Ces armes ne sont en général pas utilisées sur un objectif très précis, mais plutôt sur une zone étendue d'un rayon dépassant le kilomètre, avec des effets dévastateurs sur les personnes, l'infrastructure et l'environnement.

De par leur action non sélective, « massive », et leurs effets de longue durée, ces armes constituent un risque d'extermination des populations, y compris chez l'attaquant en cas de représailles par armes de destruction massive si le pays cible en dispose également. Elles sont donc très liées au concept de dissuasion, et constitue le degré ultime de l'armement, avec des implications lourdes en politique étrangère.

Les armes nucléaires peuvent tenter ceux qui cherchent à disposer d'une capacité de destruction massive. Leurs effets étant plus destructeurs et prévisibles que ceux des armes chimiques et biologiques, les armes nucléaires sont considérées comme plus fiables et peut-être même plus crédibles que les autres.

Elles évoquent peut-être aussi une certaine idée de « prestige », ce qui peut s'expliquer par la prouesse technologique que représente la maîtrise de ces armes et par le fait qu'elles ont été associées exclusivement aux grandes puissances.

Les armes chimiques peuvent intéresser des acteurs étatiques et non étatiques qui cherchent à se doter de capacités de destruction massive. Elles sont utilisables dans des attaques terroristes contre des civils. De plus, leur mise au point, fabrication et entretien sont nettement plus faciles et coûtent beaucoup moins cher que ceux des armes nucléaires. Il n'empêche que, d'un point de vue militaire, les armes chimiques sont inférieures aux armes nucléaires en raison de leurs effets imprévisibles et des autres inconvénients.

Les armes biologiques sont encore plus faciles à fabriquer que les armes chimiques ou nucléaires et coûtent beaucoup moins cher. Tout pays ou tout groupe infra-étatique déterminé à fabriquer un agent biologique peut probablement le faire avec un investissement minimal et, même si la diffusion des agents biologiques est difficile, certains moyens de dissémination peuvent être obtenus assez facilement.

Armes nucléaires

Après des efforts soutenus, la communauté mondiale a conclu de nombreux accords visant à réduire les arsenaux nucléaires, à interdire le déploiement des armes nucléaires dans certaines régions et certains milieux (tels que l'espace extra-atmosphérique ou le fond des mers), à limiter la prolifération de ces armes et à mettre fin aux essais nucléaires.

Malgré ces réalisations, les armes nucléaires et leur prolifération demeurent un danger majeur pour la paix et restent au premier plan des préoccupations de la communauté internationale.

Dans ce domaine, les questions d'importance vitale sont notamment les suivantes : nécessité de réduire le nombre des armes nucléaires, maintien de la viabilité du régime de non-prolifération nucléaire, prévention de la mise au point de systèmes de missiles balistiques et de systèmes de défense antimissiles et de leur prolifération.

Armes nucléaires, de quoi s'agit-il?

Les armes nucléaires sont composées de dispositifs explosifs nucléaires et de leurs vecteurs. Les dispositifs explosifs nucléaires utilisent des réactions nucléaires auto-entretenues qui transforment la structure nucléaire des atomes et dégagent une énergie considérable.

Armes nucléaires, armes de destruction massives

Les armes nucléaires peuvent tenter ceux qui cherchent à disposer d'une capacité de destruction massive. Leurs effets étant plus destructeurs et prévisibles que ceux des armes chimiques et biologiques, les armes nucléaires sont considérées comme plus fiables et peut-être même plus crédibles que les autres.

Elles évoquent peut-être aussi une certaine idée de prestige, ce qui peut s'expliquer par la prouesse technologique que représente la maîtrise de ces armes et par le fait qu'elles ont été associées exclusivement aux grandes puissances.

Il existe aujourd'hui cinq puissances nucléaires reconnues :

la Chine,

les États-Unis,

la Fédération de Russie,

la France

le Royaume-Uni.

Après l'éclatement de l'Union soviétique, plusieurs anciennes républiques soviétiques se retrouvèrent avec des stocks d'armes nucléaires sur leurs territoires. Ces pays ont depuis volontairement renoncé à ces armes.

En 1998, l'Inde et le Pakistan firent la démonstration de leur capacité à fabriquer des armes nucléaires en procédant l'un et l'autre à une série d'explosions nucléaires expérimentales.

Les premières armes nucléaires furent mises au point par les États-Unis d'Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1939, les craintes au sujet d'éventuels travaux par les Allemands dans ce domaine conduisirent les États-Unis à créer un comité consultatif pour évaluer la possibilité d'une réaction de fission auto-entretenue. Encouragés par des progrès rapides, les Américains lancèrent, en 1942, un programme de mise au point d'armes atomiques, le projet Manhattan.

Après trois années de travail intensif, le 16 juillet 1945, les États-Unis firent exploser la toute première bombe atomique sur le site d'essai de Trinity. Les résultats dépassèrent toutes les attentes. L'engin, à base de combustible au plutonium, produisit une explosion de 20 kilotonnes d'équivalent de TNT.

Le 6 août 1945, un bombardier américain B-29 lâchait sur la ville japonaise d'Hiroshima la première bombe atomique à l'uranium. L'explosion détruisit instantanément plus des deux tiers de la ville. Trois jours plus tard, une deuxième bombe fut lâchée sur la ville de Nagasaki, entraînant les mêmes effets.

En 1949, l'Union soviétique fit exploser son premier engin atomique. L'arme soviétique, analogue à la bombe au plutonium que les Américains avaient fait exploser sur le site de Trinity, produisit une puissance de 22 kilotonnes.

Il s'ensuivit une course aux armements entre l'Union soviétique et les États-Unis. Les Américains, très inquiets en raison de la rapidité avec laquelle les Soviétiques avaient construit leur bombe atomique et de la découverte d'activités d'espionnage soviétique au sein de leur programme d'armement nucléaire, décidèrent en 1950 de se lancer dans la mise au point de bombes à hydrogène.

Ces bombes, aussi appelées armes thermonucléaires », associent la fission et la fusion nucléaires; elles semblaient pouvoir accroître considérablement le pouvoir destructeur des bombes nucléaires en générant une puissance en mégatonnes.

En 1952, les États-Unis firent exploser la toute première bombe à hydrogène. La force de l'explosion était de plus de 10 mégatonnes. En 1953, l'Union soviétique réagit en testant un engin dopé à la fusion qui produisit une puissance d'environ 400 kilotonnes puis, deux ans plus tard, un engin thermonucléaire d'une puissance d'une mégatonne et demie.

Le nucléaire dans le monde

Outre les États-Unis et l'Union soviétique, d'autres pays mirent au point des armes nucléaires :

Royaume-Uni

En 1940, le Royaume-Uni créa le Comité MAUD chargé d'étudier la possibilité de réaliser des armes utilisant les réactions atomiques ; en 1941, le pays engagea un programme de mise au point d'armes nucléaires.

Le premier dispositif de fission nucléaire, basé sur le plutonium, ne fut testé qu'en 1952. Un engin utilisant la fusion nucléaire fut essayé quelques années plus tard, en 1957.

La France

En France, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) entama des activités de recherche-développement nucléaire après la guerre, en 1945. Un programme de mise au point d'armes nucléaires fut engagé en 1954 et, en 1960, un premier engin de fission du plutonium fut testé. En 1968, la France fit exploser un dispositif thermonucléaire.

La Chine

La Chine commença ses activités dans le domaine des armes nucléaires en 1953, avec l'aide de l'Union soviétique, mais cette dernière décida, en 1959, de ne plus aider la Chine en raison d'un désaccord politique avec ce pays.

Sans l'appui soviétique, la Chine réussit tout de même à tester, en 1964, une arme nucléaire à base d'uranium et, en 1967, à faire exploser un engin thermonucléaire.

L'Inde

En 1974, l'Inde réalisa sa première explosion nucléaire dite pacifique avec un engin d'une puissance de 12 kilotonnes. Cet essai démontra la capacité qu'avait l'Inde de fabriquer des armes nucléaires, mais le pays ne réalisa pas d'autre test pendant plus de deux décennies.

En mai 1998, l'Inde réalisa une série d'essais avec différents dispositifs explosifs nucléaires.

Le Pakistan

Le Pakistan réagit immédiatement en réalisant, deux semaines plus tard, ses propres essais nucléaires. Israël est largement considéré comme étant en possession d'armes nucléaires, même si cela n'a été ni confirmé ni démenti.

L'Iraq

Les activités conduites, après la guerre du Golfe de 1991, par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la Commission spéciale des Nations Unies (UNSCOM) révélèrent que, depuis le début des années 80, l'Iraq avait multiplié les tentatives pour se doter d'une capacité d'armement nucléaire et n'était pas loin de concevoir les plans d'une arme opérationnelle.

Situation actuelle

Il existe aujourd'hui cinq puissances nucléaires reconnues : la Chine, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni. Après l'éclatement de l'Union soviétique, plusieurs anciennes républiques soviétiques se retrouvèrent avec des stocks d'armes nucléaires sur leurs territoires.

Ces pays ont depuis volontairement renoncé à ces armes. En 1998, l'Inde et le Pakistan firent la démonstration de leur capacité à fabriquer des armes nucléaires en procédant l'un et l'autre à une série d'explosions nucléaires expérimentales.

Atomes

Un atome est la plus petite partie d'un élément chimique; son noyau est constitué de protons et de neutrons, appelés collectivement les nucléons. Les réactions nucléaires modifient la structure des nucléons, généralement en absorbant ou en produisant des neutrons.

Fission et fusion

Deux types de réactions nucléaires sont utilisées dans les armes nucléaires : la fission et la fusion.

La réaction de fission fait éclater le noyau des atomes lourds sous l'impact d'un neutron, ce qui a pour effet de libérer d'autres neutrons. L'on parle de réaction en chaîne si un atome réussit à provoquer la fission d'un autre atome à proximité, puis d'un autre et ainsi de suite, libérant une énergie considérable. Il faut pour cela une masse critique.

Les dispositifs explosifs nucléaires provoquent une réaction en chaîne pour exploiter l'énergie massive qu'elle génère. La réaction de fission est utilisée dans toutes les armes nucléaires, y compris les armes atomiques et thermonucléaires.

La réaction de fusion nucléaire combine les noyaux de deux isotopes légers pour constituer un nouveau noyau plus lourd. La combinaison des deux isotopes libère une énergie considérable, nettement supérieure à celle possible par des réactions de fission. Pour atteindre les températures extrêmes nécessaires pour réunir les isotopes et réaliser la fusion, il faut une petite réaction initiale de fission.

Un dispositif de fusion contient donc une amorce de fission. Si un dispositif de fusion est entouré de matières fertiles, les neutrons libérés par la fusion provoqueront leur fission, engendrant un processus de fission-fusion-fission. C'est le principe même des armes thermonucléaires.

Matières fissiles

Qu'elles utilisent seulement une réaction de fission, ou la fission et la fusion, les armes nucléaires nécessitent des matières fissiles utilisables et une technologie complexe.

Les matières fissiles sont tous les atomes qui peuvent fissionner sous l'impact de neutrons. Pour être utilisées dans des armes nucléaires, les matières fissiles doivent être suffisamment riches pour pouvoir entretenir une réaction en chaîne.

Les matières fissiles utilisées dans les dispositifs explosifs nucléaires sont généralement l'uranium 235 et le plutonium 239. La proportion d'uranium 235 dans l'uranium naturel est de 0,71%. L'uranium enrichi de qualité militaire contient généralement plus de 90% d'uranium 235, même si l'uranium fortement enrichi est souvent défini comme l'uranium enrichi à plus de 20%.

Un processus d'enrichissement est donc nécessaire pour obtenir des concentrations d'uranium 235 pour la fabrication d'armes.

À la différence de l'uranium, le plutonium n'existe pas dans la nature en quantités importantes; il doit donc être produit artificiellement. Le plutonium 239 résulte de l'exposition d'atomes d'uranium 238 à un rayonnement de neutrons. La production du plutonium 239 et de l'uranium 235 est difficile et coûteuse; elle nécessite des installations complexes.

D'autres matières fissiles peuvent servir à fabriquer des armes nucléaires: l'uranium 233, l'américium, le neptunium et tous les autres isotopes du plutonium

Mise au point difficile

La mise au point d'armes nucléaires soulève de grandes difficultés d'ingénierie. Par exemple, pour obtenir une réaction de fission, la matière fissile doit être surcritique. Il est ensuite difficile d'entretenir la réaction de fission car l'énergie considérable dégagée par l'explosion initiale risque de détruire la matière fissile avant que la réaction en chaîne ne s'enclenche. Les essais sont le meilleur moyen de garantir l'efficacité, la fiabilité et la sûreté des armes nucléaires.

La fabrication d'armes nucléaires utilisant la fission, voire la fission et la fusion, est possible sur la base de connaissances purement théoriques. Les essais sont néanmoins indispensables pour mettre au point des systèmes perfectionnés, concevoir de nouvelles armes et adapter les dispositifs explosifs actuels aux nouveaux vecteurs.

Les essais d'armes nucléaires permettent d'étudier la performance des différentes composantes de l'arme et du système dans son ensemble. Les dispositifs explosifs nucléaires peuvent être testés sur terre, sous terre, sous l'eau ou dans l'espace.

Lorsque la quantité de matières fissiles reste inférieure à la masse critique l'on parle d'essai sous-critique. À ce jour, les sept pays dont on sait qu'ils ont testé des dispositifs explosifs nucléaires sont :

*

La Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union soviétique, ainsi que l'Inde et le Pakistan.

Des programmes sophistiqués peuvent être utilisés pour générer des modèles informatiques des dispositifs explosifs nucléaires. La modélisation informatique utilise les données détaillées obtenues lors de nombreux essais réels. Elle est très appréciée des puissances nucléaires établies

Utilisation et portée

Les dispositifs explosifs nucléaires peuvent être mis dans de nombreux systèmes comme des bombes aériennes, des missiles balistiques ou de croisière, des obus, des mines marines, des torpilles et des mines terrestres.

Les missiles balistiques à longue portée équipés de têtes nucléaires sont appelés armes nucléaires stratégiques. Ils ont généralement pour mission de frapper des cibles loin à l'intérieur d'un territoire ennemi et de mettre rapidement un terme à une guerre. Les armes nucléaires stratégiques ont une portée intercontinentale.

Les armes nucléaires qui doivent être utilisées à proximité, sur le champ de bataille, sont généralement appelées les armes nucléaires tactiques. Leur portée est plus courte que celle des armes nucléaires stratégiques. Elles sont aussi utilisées à des fins différentes puisque leurs objectifs sont les lignes de front et les zones situées derrière afin de gagner des combats locaux.

Les armes nucléaires stratégiques sont de loin la principale composante des arsenaux nucléaires des puissances nucléaires établies. Leur fabrication est difficile et coûteuse et leur nombre a beaucoup diminué depuis la fin de la guerre froide.

Effets dévastateurs

Les explosions d'armes nucléaires provoquent une onde de choc puissante, un rayonnement thermique ainsi qu'un rayonnement initial et résiduel. La puissance absolue et relative de ces différents effets dépend de plusieurs facteurs et notamment de la puissance de l'explosion, de la conception de l'engin, de l'altitude à laquelle se produit l'explosion et, dans une certaine mesure, des conditions météorologiques.

L'effet de souffle de l'explosion nucléaire est, en théorie, proportionnel à sa puissance. En réalité, l'onde de choc interagit avec l'environnement (y compris l'air). Ses effets sont donc influencés par la quantité de matière rencontrée, ce qui dépend en partie de l'altitude de l'explosion.

Quant au degré du rayonnement thermique d'une explosion nucléaire, il est quasiment proportionnel à sa puissance. La progression de l'effet du rayonnement thermique en fonction de la puissance est toutefois beaucoup plus rapide par rapport à celle du souffle d'une explosion. La force du rayonnement initial d'une explosion nucléaire est également proportionnelle à la puissance de l'explosion, mais, comme le rayonnement ionisant diminue relativement vite, son importance par rapport au souffle et au rayonnement thermique diminue rapidement si la puissance de l'explosion augmente. Le rayonnement résiduel se traduit par des retombées radioactives dont la gravité dépend du lieu, de l'altitude et de la puissance de l'explosion.

Les armes nucléaires ont des effets dévastateurs et peuvent être utilisées contre des cibles militaires ou civiles. Elles peuvent être employées au niveau tactique pour anéantir des infrastructures et formations militaires, ou au niveau stratégique pour attaquer les armes nucléaires ainsi que les postes de contrôle et de commandement à l'intérieur d'un territoire ennemi.

Les armes nucléaires peuvent aussi servir à raser des villes entières en quelques instants, et ne laisser quasiment aucun survivant. De nombreuses études solidement étayées affirment que les armes nucléaires peuvent infliger des dégâts considérables à la couche d'ozone et déclencher des changements climatiques catastrophiques, connus sous le nom d'hiver nucléaire. Il n'existe pas de défense efficace contre les effets des armes nucléaires et aucune cible ne peut résister à une attaque nucléaire.

Dissuasion nucléaire

En raison de leur puissance destructrice, les armes nucléaires sont considérées comme une catégorie particulière d'armes. Leur apparition a suscité des doctrines militaires spéciales. Une doctrine nucléaire précise les conditions dans lesquelles les armes nucléaires peuvent être utilisées et définit leurs modalités d'emploi. Plusieurs doctrines nucléaires ont été formulées, puis ajustées en fonction des circonstances politiques, militaires et technologiques. Elles ont néanmoins toutes un point commun, à savoir le concept de dissuasion nucléaire.

Fondée sur le principe plus large de dissuasion, à savoir menacer d'un recours à la force pour décourager toute action indésirable, la dissuasion nucléaire menace de recourir à l'arme nucléaire pour dissuader toute attaque militaire et notamment nucléaire. La dissuasion nucléaire se divise en deux grandes catégories de stratégies :

celles qui visent à dissuader toute agression en menaçant d'infliger une riposte dévastatrice

celles qui visent à dissuader toute agression en garantissant de priver l'adversaire des capacités lui permettant de réussir une attaque

Les politiques de dissuasion nucléaire qui reposent sur la menace de représailles sont appelées stratégies contre-valeurs. Citons, par exemple, les politiques de représailles massives et de destruction mutuelle assurée adoptées par les États-Unis dans les années 50 puis 60, et la politique actuelle de dissuasion minimale adoptée par la Chine, la France et le Royaume-Uni.

Quant aux politiques qui visent à priver un adversaire de la possibilité de réussir une attaque nucléaire, elles sont dites stratégies contre-forces. Ce fut le cas de la politique de riposte graduée adoptée par les États-Unis à la fin des années 60 et de la doctrine nucléaire soviétique pendant la guerre froide.

Dans le cas d'un face-à-face entre deux pays dotés d'armes nucléaires, les stratégies contre-forces et contre-valeurs impliquent de disposer d'une capacité de riposte pour décourager toute attaque surprise.

Lutte contre la prolifération des armes nucléaires

L'ONU et le désarmement nucléaire

Proposition en cinq points du Secrétaire général sur le désarmement nucléaire

Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)

 

Initiatives internationales

Les armes nucléaires sont l'objet d'un certain nombre d'instruments de contrôle au niveau mondial. Les plus importants sont le Traité de la non-prolifération (TNP) et le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE).

Le Traité sur la non-prolifération fut signé en 1968 à la Conférence du Comité du désarmement. Il a pour objet principal d'empêcher le risque d'une guerre nucléaire à cause de la prolifération des armes nucléaires.

Le Traité distingue les États dotés d'armes nucléaires des États non dotés d'armes nucléaires : les premiers sont tenus de ne pas transférer d'armes nucléaires ni aider d'États non dotés d'armes nucléaires à en fabriquer et les seconds ne doivent pas fabriquer ni acquérir d'armes nucléaires.

Le Traité exhorte aussi tous les États parties à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures de désarmement nucléaire. Le Traité sur la non-prolifération, initialement signé pour une durée de 25 ans, fut prorogé en 1995 pour une durée indéfinie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se charge de vérifier le respect des dispositions du Traité sur la non-prolifération. Elle utilise un système de garanties pour s'assurer que les activités nucléaires des États non dotés d'armes nucléaires ne sont pas détournées à des fins militaires.

Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires fut négocié en 1996 par la Conférence du désarmement. En raison d'un veto opposé au sein de la Conférence du désarmement, il fut signé à l'Assemblée générale des Nations Unies. Il vise à empêcher la mise au point de nouvelles armes nucléaires par les États dotés d'armes nucléaires et la fabrication d'armes nucléaires par les États non dotés d'armes nucléaires.

Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires interdit donc toute explosion expérimentale d'arme nucléaire en tout lieu et prévoit un régime de surveillance important pour vérifier que ses obligations sont respectées.

Le Traité est en cours de ratification par les États parties. Les conditions d'entrée en vigueur du Traité sont très rigoureuses puisqu'elles prévoient que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires ne pourra entrer en vigueur que lorsque 44 États bien précis l'auront ratifié.

Les armes nucléaires sont également assujetties à des contrôles internationaux des exportations. Ces contrôles sont gérés par trois organismes :

Le Comité Zangger utilise une liste de base qui précise les articles pour l'exportation desquels des garanties sont obligatoires en vertu du Traité sur la non-prolifération.

Le Groupe des fournisseurs nucléaires a adopté des directives communes pour contrôler les exportations des articles de la liste de base, ainsi que d'articles à double usage liés au secteur nucléaire, pour s'assurer que de telles exportations n'alimentent pas la prolifération nucléaire.

Le Régime de contrôle de la technologie des missiles régit les transferts de systèmes de missiles et de technologies connexes. Le Régime interdit l'exportation d'équipement et de technologie pouvant être utilisés pour fabriquer des missiles capables d'emporter des charges biologiques, chimiques ou nucléaires, et qui constituent un risque de prolifération des armes de destruction massive.

Initiatives régionales

Les contrôles régionaux des armes nucléaires ont pris la forme de zones exemptes d'armes nucléaires. Elles visent à empêcher l'apparition de nouveaux États dotés d'armes nucléaires et le déploiement d'armes nucléaires dans des zones qui n'étaient pas nucléarisées.

En interdisant la production et le déploiement d'armes nucléaires dans une zone géographique définie, les zones exemptes d'armes nucléaires visent à garantir aux États parties que leurs voisins ne disposent pas de telles armes ou que le déploiement d'armes nucléaires ne s'étend pas à de nouvelles parties du globe. Cela permet aussi de calmer ceux qui seraient tentés par la prolifération nucléaire.

La première zone exempte d'armes nucléaires fut créée, de facto, par le Traité sur l'Antarctique de 1959, qui interdit le déploiement d'armes de toutes sortes, y compris nucléaires, dans l'Antarctique. Depuis, d'autres zones de ce type ont été créées en Amérique latine, dans le Pacifique Sud, en Afrique, en Asie du Sud-Est, dans l'espace extra-atmosphérique et pour le fond des mers et des océans.

D'autres ont été proposées, notamment pour le Moyen-Orient, l'Asie centrale, l'Europe centrale, orientale et septentrionale, l'Asie du Sud et la péninsule coréenne.

Initiatives bilatérales

Pendant la guerre froide, plusieurs accords bilatéraux de maîtrise des armements portaient sur les armes nucléaires. Les plus importants furent négociés entre l'Union soviétique et les États-Unis.

Les accords des Pourparlers sur la limitation des armes stratégiques (SALT I) de 1972 et le Traité de limitation des armes stratégiques (SALT II) de 1979 limitaient le nombre des vecteurs d'armes nucléaires que chaque État partie pouvait déployer. L'objectif était de stabiliser l'équilibre nucléaire entre les deux pays. Il s'agissait des premiers accords de limitation des armements conclus par l'Union soviétique et les États-Unis.

Les Américains et les Soviétiques négocièrent, pendant la guerre froide, deux autres accords importants sur les armes nucléaires :

le Traité concernant la limitation des systèmes antimissiles balistiques (Traité ABM), qui venait compléter l'Accord SALT I, limitait le déploiement de systèmes antimissiles balistiques de chaque État partie. Il devait décourager tout nouvel accroissement des arsenaux nucléaires.

le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (Traité FNI), de 1987, éliminait tous les missiles balistiques basés au sol, à portée intermédiaire et à plus courte portée, des deux pays. L'Union soviétique et les États-Unis engageaient ainsi un processus bilatéral de réduction des armements nucléaires. Ce processus se poursuit aujourd'hui.

À la fin de la guerre froide, l'Union soviétique, puis la Fédération de Russie, et les États-Unis signèrent deux autres traités majeurs de désarmement nucléaire. Le Traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs (Traité START I) de 1991 et le Traité sur de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (Traité START II) de 1993 réduisent considérablement le nombre d'ogives d'armes nucléaires stratégiques que détient chacun des deux pays.

Bien que START II ne soit pas encore officiellement en vigueur, ses dispositions sont déjà appliquées. Des négociations par les deux pays sur un éventuel accord START III, qui réduirait encore un peu le nombre d'ogives nucléaires stratégiques des deux pays et définirait de nouvelles mesures de contrôle, devraient bientôt commencer. Les Présidents des États-Unis et de la Fédération de Russie avaient accepté le principe de telles négociations lors d'un sommet à Helsinki, en mars 1997.

 

Zones exemptes d'armes nucléaires

Contrôle régional

Les contrôles régionaux des armes nucléaires ont pris la forme de zones exemptes d'armes nucléaires. Elles visent à empêcher l'apparition de nouveaux États dotés d'armes nucléaires et le déploiement d'armes nucléaires dans des zones qui n'étaient pas nucléarisées.

En interdisant la production et le déploiement d'armes nucléaires dans une zone géographique définie, les zones exemptes d'armes nucléaires visent à garantir aux États parties que leurs voisins ne disposent pas de telles armes ou que le déploiement d'armes nucléaires ne s'étend pas à de nouvelles parties du globe.

Cela permet aussi de calmer ceux qui seraient tentés par la prolifération nucléaire.

 

Zones géographiques concernées

La signature en 1967 du Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco) établissait pour la première fois une zone exempte d'armes nucléaires dans une zone habitée du monde. Suite au dépôt de l'instrument de ratification de Cuba en 2002, la zone exempte d'armes nucléaires de l'Amérique latine et des Caraïbes a été étendue à tous les États de la région.

Depuis lors, trois autres zones exemptes d'armes nucléaires ont été établies : dans le Pacifique Sud (Traité de Rarotonga, 1985), en Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok, 1995) et en Afrique (Traité de Pelindaba, 1996). Grâce à ces instruments, l'ensemble de la partie habitée de l'hémisphère Sud a le statut de zone exempte d'armes nucléaires, ce qui réduit considérablement le risque de prolifération nucléaire.

En septembre 2002, les cinq États d'Asie centrale que sont le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan ont adopté à titre provisoire un projet de texte de traité portant création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.

Des zones analogues ont été proposées pour l'Europe centrale et l'Asie du Sud, et une zone exempte d'armes de destruction massive a été proposée pour le Moyen-Orient. La communauté internationale a souscrit, en 1998, à la notion de zone exempte d'armes nucléaires constituée par un seul État, lorsque l'Assemblée générale s'est félicitée que la Mongolie ait déclaré son territoire zone exempte d'armes nucléaires.

Définitions

Notion de zone exempte d'armes nucléaires

Par zone exempte d'armes nucléaires », il faut entendre, en règle générale, toute zone reconnue comme telle par l'Assemblée générale de l'ONU, que tel ou tel groupe d'États, agissant dans le libre exercice de leur souveraineté, a établie en vertu d'un traité ou d'une convention aux termes duquel ou de laquelle :

Est défini le statut d'absence totale d'armes nucléaires auquel la zone sera soumise, avec la marche à suivre pour délimiter la zone;

Est établi un système international de vérification et de contrôle en vue de garantir le respect des obligations découlant de ce statut.

Une certaine marche à suivre pour délimiter la zone

Est établi un système international de vérification et de contrôle en vue de garantir le respect des obligations découlant de ce statut.

Définition des principales obligations des États dotés d'armes nucléaires à l'égard des zones exemptes d'armes nucléaires et des États qui en font partie

Dans chaque cas d'une zone exempte d'armes nucléaires qui a été reconnue comme telle par l'Assemblée générale, tous les États dotés d'armes nucléaires assument ou réaffirment, par un instrument international solennel ayant pleine force juridique obligatoire, tel qu'un traité, une convention ou un protocole, les obligations suivantes :

Respecter tous les aspects du statut d'absence totale d'armes nucléaires défini dans le traité ou la convention portant création de la zone

S'abstenir de contribuer de quelque manière que ce soit à l'accomplissement, dans les territoires faisant partie de la zone, d'actes impliquant une violation du traité ou de la convention susmentionnées ;

S'abstenir d'utiliser ou de menacer d'utiliser des armes nucléaires contre les États qui font partie de la zone.

 

Ecrit par carina123 
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mnoandco, 23.03.2024 à 14:31

Si ce n'est pas encore fait, quelques seraient appréciés côté "Préférences"

chrismaz66, 24.03.2024 à 17:40

Bonsoir, nouvelle PDM/Survivor Illustré chez Torchwood, dédié aux épisodes audios, venez voter, merci !

Locksley, 25.03.2024 à 20:10

Pas beaucoup de promo... Et si vous en profitiez pour commenter les news ou pour faire vivre les topics ? Bonne soirée sur la citadelle !

choup37, Avant-hier à 10:09

La bande-annonce de la nouvelle saison de Doctor Who est sortie! Nouvelle saison, nouveau docteur, nouvelle compagne, venez les découvrir

Sas1608, Hier à 18:25

Pour les 20 ans de la série, le quartier de Desperate Housewives change de design ! Venez voir ça !

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